Du papier, mais pas que…

Publié le 26 Juillet 2016

En juin, j’ai déjà pu effectuer 5 semaines de stage dans un petit atelier privé à Vanves, au Sud de Paris. Dans cet ancien atelier d’artiste, aux charmantes petites tommettes au sol et aux murs de pierres, se regroupent 3 restauratrices de peinture, une doreuse et une restauratrice de papier.

Mon stage a débuté par de petites restaurations de consolidation et de réintégration, idéales pour se remettre en route après plusieurs mois d’école consacrés aux recherches pour l’oeuvre de mémoire.

J’ai par la suite pu aider à la conservation de 16 oeuvres contemporaines, réalisées par Victor Vasarely, qui allaient prochainement être exposées dans une galerie parisienne. Cette mission m’a demandé plusieurs heures de découpe au cutter de cartons de conservation ainsi que quelques courbatures aux bras ^^.

Mais ces premières de stages m’ont donné l’occasion de voir que la spécialité papier ne se limitait pas à un seul support. En effet, j’ai pu réalisé avec ma tutrice des mises à plat de deux peintures sur parchemin, à l’aide d’une chambre d’humidification et d’une table aspirante.

Puis, deux peintures/broderies sur soie sont arrivées à l’atelier. La restauration a été une véritable mission de sauvetage, car les oeuvres se trouvaient dans un tel état qu’il était impossible de les manipuler sans les endommager d’avantage.

Peintures/broderies sur soie

Peintures/broderies sur soie

Nous avons donc débuté par un léger dépoussiérage et par repositionner au mieux les morceaux de soie déchirés. Le doublage était une étape indispensable afin de redonner une unité et un renfort aux oeuvres, et nous n’étions pas trop de trois pour manipuler le papier de doublage.

Ah !, et j’ai oublié de vous préciser que les oeuvres avaient des dimensions de 110x60cm, ce qui rendait la manipulation assez périlleuse ^^.

Premier doublage de la soie la plus altérée

Premier doublage de la soie la plus altérée

Nous avons effectué deux doublages sur chaque oeuvre, la fragilité de la soie était trop importante pour qu’un simple doublage au papier japonais 5g/m2 ne suffise.

Enfin, la restauration s’est achevée par des retouches à l’aquarelle dans les anciennes zones lacunaires (aujourd’hui comblées par le papier de doublage).

Restauartion avant/après de la soie la plus altérée

Restauartion avant/après de la soie la plus altérée

Je peux dire que ces premières semaines de stage ont été très formatrices et riches en rencontres avec les différentes restauratrices de l’atelier. J’ai pu aussi voir que m’a spécialité ne se limite pas seulement au papier. C’est génial de voir la diversité des supports que l’on peut restaurer ! :D

La suite du stage en septembre… ;)

Rédigé par Anaëlle Giraudo

Publié dans #Papiers

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